Du bonheur d’être philanthrope : comment donner impacte votre bonheur


Le constat des chercheurs et des professionnels du secteur de l’intérêt général est unanime : le don est souvent pensé comme une obligation morale, placé sous le signe de la culpabilité. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les campagnes de communication lancées par les associations pour trouver des donateurs. Photographies chocs, slogans pathétiques, ton grave et sentiment d’urgence se côtoient pour provoquer la générosité des particuliers.
Les économistes du bonheur comme Mickaël Mangot, docteur en économie et consultant en économie comportementale et économie du bonheur, ont cependant voulu prendre le contre-pied de ces idées et ont fait du « don » un véritable objet de recherche.
L’objectif de cette nouvelle branche de l’économie est d’analyser les perceptions subjectives des agents relativement à leurs pratiques économiques. La question s’est alors rapidement esquissée : donner rend-il plus heureux ? Bonne nouvelle pour les philanthropes, de récentes études prouvent que donner du temps pour les autres, ou de l’argent, impacte positivement le bonheur.

« Du bonheur d’être philanthrope »

Le don, explique Mickaël Mangot, influe sur les trois dimensions du bonheur. À court terme, il provoque des émotions positives et procure un sentiment de satisfaction. Un résultat d’ailleurs confirmé par des neuroéconomistes qui ont remarqué que le don mobilise les zones cérébrales de la récompense.
À moyen terme, les effets positifs de la générosité sont aussi constatés ; les particuliers gardent en mémoire pendant plusieurs mois leurs contributions.
Enfin, la capacité à s’engager pour des causes permet à chacun de donner du sens à son existence et de se forger un bonheur durable.
Des résultats similaires sont observés pour le bénévolat ou le mécénat de compétences, qui sont des gages d’altruisme et qui initient un cercle vertueux. Un bilan plus qu’encourageant, qui rompt avec le vieux refrain d’un bonheur lié au seul niveau de richesse et à la capacité de consommation. Agir pour les autres et pour soi aurait donc davantage de valeur et d’impact que ce qu’on imagine communément. Gallup, qui publie chaque année le World Happiness Report, a établi à ce sujet une équivalence saisissante : à l’échelle mondiale, le fait d’avoir donné pour une cause lors des précédents mois a le même effet sur le bonheur subjectif qu’un doublement de salaire… Un exemple à retenir pour décrocher le dernier mot, lors de débats avec d’incorrigibles pessimistes.
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Sources :

[i] Elizabeth Dunn, Laura Aknin et Michael Norton, « Spending money on others promotes happiness », Science, 319, 2008.
[ii] Dunn E., Ashton-James C., Hanson M. et Aknin L., « On the costs of self-interested economic behavior: How does stinginess get under the skin? », Journal of Health Psychology, 15, p. 627-633, 2010.
http://www.carenews.com/fr/news/8277-on-y-etait-essec-le-don-rend-il-heureux
 

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